February 09, 2024
NOA BIBI VU PAR SON COACH
Le champion de Maurice du sprint a rejoint, en janvier 2024, la Team des athlètes et équipes sponsorisés par KFC. Pour nous raconter Noa Bibi, c’est vers son coach que nous nous sommes tournés. Un ami, un agent… et celui-là même qui détenait, pendant 21 ans, les records des 100 m et 200 m pulvérisés par le jeune athlète de 23 ans aux Championnats de France en 2022 ! Rencontre avec Stephan Buckland.
Allons droit au but : qu'est-ce que ça fait de se faire détrôner ?
(Rires !) Je ne me sens pas détrôné, bien au contraire. J’ai longtemps attendu que quelqu’un brise ce record et je suis heureux que ce soit Noa qui ait réussi l'exploit. Bien que nous ne travaillions pas encore ensemble à ce moment-là, j'avais déjà beaucoup d'admiration pour ce jeune homme extrêmement persévérant. Je lui souhaite maintenant de faire encore mieux, de battre ses propres records !
Pourriez-vous décrire Noa en trois qualités et en trois défauts ?
Noa Bibi est doté de capacités physiques hallucinantes ; il a encore beaucoup à offrir et c'est ce sur quoi nous travaillons chaque jour. Au-delà de cela, c’est un fonceur. Il sait ce qu’il veut et a beaucoup d’ambition. Mais sa plus grande qualité est très certainement sa bienveillance. Il a un très grand cœur. Tous ceux qui le côtoient le disent !
Quant aux défauts, si je réfléchis bien… Je peux lui en trouver deux ! D’abord, Noa est un athlète un brin trop pressé. Il veut parfois brûler les étapes. Or, dans cette discipline, ce n'est pas recommandé. Le deuxième est qu'il n’est presque jamais joignable au téléphone ! Comment est-ce possible en 2024 ?
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Nous nous sommes rencontrés un peu par hasard. Noa s'entraînait avec un coach que je connaissais bien et j'ai découvert, de loin, ce jeune talent. Ce n'est que quelques années plus tard qu’il m'a approché pour l’aider dans ses entraînements. Depuis, nous sommes devenus amis. En plus d'être son coach, parfois son conseiller et son agent, nous sommes des amis à temps plein.
Quel est le conseil que vous répétez le plus souvent à Noa ?
Ralentir le rythme ! Il veut parfois aller trop vite. Me kan prese, konie. Heureusement, Noa est quelqu’un qui écoute les conseils. D'ailleurs, peu de temps après son exploit aux Championnats de France, il a subi une lourde blessure et n’a pu courir pendant près de cinq mois, manquant ainsi les Jeux du Commonwealth. Cette période a été cruciale pour lui et je pense que s’il n'avait pas reçu de bons conseils à ce moment, il se serait sûrement découragé. Il a eu la chance d'être bien entouré, notamment pas son physiothérapeute, Yannick d'Hotman, qui a été d’un précieux soutien.
Avez-vous un souhait pour son avenir ?
Qu'il soit sur le podium aux prochains Jeux Olympiques, en juillet à Paris et aux Championnats du monde de 2025 à Tokyo… rien que ça ! Je pense qu'il en est capable et nous nous entraînons beaucoup pour y parvenir.
Que pensez-vous de ce parrainage par KFC Maurice ?
Au-delà du fait que KFC sponsorise « mon » athlète, je trouve l'initiative de parrainer autant de sportifs extrêmement louable. Je sais très bien ce que cela implique d'être un sportif de haut niveau. Il faut souvent sacrifier ses études ou son travail…. Je connais même des sportifs qui choisissent tout simplement de ne pas poursuivre leur carrière par manque de moyens. C'est pourquoi un parrainage est important ; cela évite d’avoir à faire des choix. Bravo donc à KFC pour ce soutien. Et je souhaite à Noa un beau partenariat avec KFC.